SEEPH 2021. Emploi et handicap : DareWomen lutte contre les préjugés !

"Si vous me croisiez dans la rue, vous verriez une femme qui semble en pleine forme... Comme souvent, la réalité est plus complexe ! J’avais 20 ans et j’étais en 3^e année de médecine quand j’ai appris que j’avais une sclérose en plaques, maladie invalidante à l’évolution imprévisible. J’ai évidemment eu des poussées (crises) visibles, comme une hémiplégie, une paralysie de la jambe droite, un trouble de l’équilibre, mais j’ai eu l’immense chance de récupérer. Je garde des séquelles invisibles, à type de douleurs quotidiennes en dépit des 5 comprimés avalés chaque jour, d’un épuisement et d’autres symptômes qui ne se voient pas, à l’origine d’un handicap invisible. Un handicap qui reste méconnu et souvent sous-estimé.
 
Si l’audace me parle, c’est parce que j’ai dû puiser dans mes ressources les plus profondes pour en arriver là où je suis, pour terminer mes études en dépit des poussées, des symptômes, mais aussi pour réinventer ma vie professionnelle. Aujourd’hui, je me suis reconvertie en médecin journaliste pour 2 sites internet avec un poste adapté, à temps partiel. J’ai aussi une activité de sexologue, j’ai d’ailleurs pris la décision de suivre la formation de sexologie sur un lit d’hôpital lors de la pire poussée de ma vie. Oui, le handicap est aussi un moteur, ce qui est justement le thème de notre dossier de presse, à découvrir sur le site* !
 
Pourquoi vous engager au sein de DareWomen ?
 
L’audace, l’engagement et la solidarité sont des piliers fondamentaux pour avancer vers l’épanouissement professionnel, et justement ceux de DareWomen, fondée par Frédérique Picard Le Bihan. Ce sont les raisons pour lesquelles j’ai rejoint l’association et accepté la vice-présidence. De plus, l’inclusion est dans l’ADN de DareWomen !
 
SI j’ai pris la présidence de l’entité DWH, c’est parce que j’ai pu mesurer via mon parcours à quel point on doit se battre quand on est une femme avec un handicap. Nous devons lutter contre les préjugés (d’après le Défenseur des droits, en 2020, le handicap et le genre féminin font encore partie des 3 premiers motifs de saisine). Avec à la clé, un chômage multiplié par 2 en cas de handicap, un temps partiel plus fréquent chez les femmes handicapées. Nous avons en avons encore plus besoin de développer notre audace, de pouvoir compter les unes sur les autres, et d’acquérir des outils favorisant l’employabilité. Ce que propose DareWomen...
 
*https://www.dare-women.org/dw-handicap.html